Dans cet article, contrairement à l’accoutumée, je vais parler en mon nom de parent d’élèves et de mes impressions sur cette méthode. Je voudrais d’abord remercier Mme Azaïs-Boyer et Mr Cherpentier de bien avoir voulu nous éclairer sur la méthode Pidapi et nous faire partager leur temps et leur bonne humeur.
J’étais septique au « pidapi power ». Pourquoi donc cette maîtresse était-elle si obstinée dans cette méthode que beaucoup de parents devant l’école et en messe basse semblaient réfuter ? Moi-même j'étais confrontée aux « items » style 2.03 qui en langage non codé signifie « orthographe » et à un fils qui se cachait derrière des couleurs de ceintures et de pré-ceintures à la place d’un « aujourd’hui j’ai appris les multiplications à deux chiffres ». Mais moi, je suis adulte et je n’ai pas la même vision qu’un enfant.
D’abord, il faut comprendre que la méthode Pidapi permet à l’enfant de se situer dans ses acquis. Donc, il est évident pour lui que d’être ceinture orange c’est plus important que la ceinture jaune. C’est une motivation. Mais nous, en tant que parent, c’est ce que représente cette ceinture et ce à quoi elle correspond en termes d’orthographe, de calcul, de conjugaison…qui nous intéresse.
Comment se déroule cette méthode ?
Vos enfants ont passé un moment à utiliser le cahier de brouillon pour voir le 1« qu’est ce que je sais faire ? » et à un moment donné, ils ont bloqué.
Là, intervient 2 la leçon. Cette leçon peut se faire seul à l’aide de classeurs disponibles dans la classe ou avec un tuteur (élève qui a un certain niveau de ceinture) ou avec l’instituteur(trice).
Voyons maintenant si la leçon est acquise avec le 3 : les entraînements. Des feuilles d’exercices sont distribuées aux élèves. Ils s’effectuent sur le cahier bleu, seul ou avec un tuteur. Leur correction est au dos de cette feuille.
Quelquefois l’élève n’a pas besoin d’entraînement et passe directement au 4 : le test, seul sans aide.
Après ces quatre étapes, si le test est réussi, on peut passer au système de la validation des acquis :
En 5 l’élève, seul, accomplit un certain nombre d’exercices. S’ils sont corrects, il a droit à une pré-ceinture qui sera notée dans le port folio.
Il faut plusieurs pré-ceintures pour l’obtention d’une ceinture et donc il faut s’entraîner sur les compétences ratées en 6.
Enfin en 7, on a la ceinture et on recommence en 1 dans chaque matière.
Cette méthode a l’avantage de faire évoluer votre enfant en permanence. Il acquiert une autonomie dans son travail et comme il n’est jamais en situation d’échec, il a confiance en lui. En outre, si une compétence gène plus de dix élèves, la maîtresse fait la leçon pour toute la classe.
Rq : cette méthode n’est appliquée que deux fois par jour à raison de ¾ heures chaque fois.
La construction du plan de travail
Elle résulte de la négociation entre la maîtresse et votre enfant selon les compétences qu’il doit travailler. Si vous remarquez un point d’interrogation, c’est que votre enfant a oublié de noter la compétence étudiée.
Je voudrais souligner que Mme Azaïs-Boyer et Mr Cherpentier sont des instituteurs ouverts au dialogue et qu’il possible de discuter avec eux sur un problème de compréhension de la méthode ou tout autre motif sur simple rendez-vous à titre individuel.
En tout cas, merci encore d’avoir éclairé ma lanterne…
Christelle Le Guirec
